Lorsqu’on parle d’étirement, pour la plupart d’entre-nous, beaucoup de questions surgissent. Quel est le moment idéal pour s’étirer ? Comment s’étirer ? Combien de temps ? Doit-on s’étirer lorsque les muscles sont chauds ou froids ? Tout ces questionnements peuvent très certainement apporter de la confusion et lorsque l’on fait des recherches sur le web, on en ressort encore plus mêlé. 

Ici, je ne prétend pas avoir la réponse absolue à vos questionnements. Je vous partage seulement mon opinion de professionnelle de la santé et du mouvement, basé sur la lecture d’articles scientifiques et sur mon expérience de kinésiologue-kinésithérapeute. 

Avant tout, il est important de comprendre que les étirements peuvent jouer plusieurs rôles. On peut utiliser les étirements pour réchauffer le corps, pour prévenir certaines blessures ou jouer le rôle d’exercices de nature thérapeutiques, assouplir le corps pour la pratique d’un sport, apaiser le corps suite à un entraînement, etc. Lorsqu’on exécute certains étirements, il est primordial de connaitre le but derrière la pratique de ces exercices. Les recommandations seront forcément différentes si l’on s’étire suite à un entraînement pour relaxer le corps comparativement à si l’on s’étire pour aider à réduire une douleur au niveau musculo-squelettique. 

Lorsque l’objectif de la pratique d’étirement est établi, il est possible de prescrire  une structure d’exercices qui sera adaptée selon vos besoins. Le moment idéal pour vous étirer, le temps d’étirement, le type de stretching et tout ces détails seront choisis judicieusement en fonction de votre réalité. C’est une des raisons pourquoi il y a tant d’opinions divergents quand on parle d’étirement, car la prescription de ces exercices revient à du cas par cas, tout comme la prescription d’entraînement et c’est pourquoi il est primordial de faire appel à un professionnel de la santé et du mouvement certifié pour vous éclairer à ce sujet. 

Maintenant, laissez-moi vous éclairer sur les différents types d’étirements, soit : les étirements actifs, les étirements statiques, les étirements passifs, les étirements dynamiques, les étirements isométriques, les étirement de type PNF et finalement, les étirements balistiques. 

Les étirements actifs : Les étirements actifs sont des étirements qui sont réalisées de manière à tenir une posture, sans mouvement. Dans ce type d’étirement, la notion *actif* vient du fait que l’on contracte le muscle que l’on souhaite cibler, pour ensuite l’étirer. Je vous conseille de tenir un minimum de 30 secondes afin que le réflexe myotatique inverse (réflexe de relâchement) puisse avoir lieu. 

Les étirements statiques : À la base, un étirement statique est un étirement qui se fait sans mouvement, en tenant une position. On s’étire jusqu’à atteindre notre amplitude maximale dans la posture et quand cette amplitude est atteinte, on reste dans la position pour un certain temps. Je vous conseille de tenir un minimum de 30 secondes afin que le réflexe de relâchement musculaire puisse s’opérer. 

Les étirements passifs : Les étirements passifs sont généralement des étirements lents, statiques et profonds, permettant le relâchement des structures musculaires, souvent aidé par la gravité ou par l’aide d’une autre personne. Dans ce type d’étirement, il faut faire bien attention de ne pas aller trop loin (ou que la personne aidante nous amène dans une trop grande amplitude), ce qui pourrait provoquer une douleur ou un blessure. 

Les étirements dynamiques : Les étirements dynamique consiste à faire des mouvements qui sont contrôlés tout en prenant soin d’augmenter graduellement l’amplitude et la vitesse du mouvement procurant un étirement. Il est très important de respecter les limites biomécaniques du corps. 

Les étirements isométriques : Les étirements de nature isométrique sont des étirements où l’on va chercher l’amplitude maximale d’une certaine zone du corps et lorsque cette amplitude est atteinte, il suffit de contracter le muscle pour quelques secondes, puis relâcher. Ce type d’étirement permet de gagner en force et en amplitude. C’est une technique qui peut être très intéressante pour prévenir des blessures, comme les claquages par exemple. 

Les étirements neuro-proprioceptifs : Les étirements neuro-proprioceptifs, plus connus sous le nom d’étirement PNF, consistent à combiner les étirements isométriques et passifs. C’est probablement la technique qui permet le plus grand gain en flexibilité. Les étirements neuro-proprioceptifs sont réalisés en étirant passivement le muscle, suivis par la suite d’une contraction isométrique du même muscle que l’on désire étirer. Souvent, on réaliser ces étirements avec une autre personne ou avec une courroie. Les étirements PNF peuvent se faire jusqu’à 4 fois. Au niveau neurologique, il se créer le processus d’inhibition du réflexe myotatique, ce qui permet au muscle de s’assouplir davantage au lieu de résister et de garder le muscle contracter. Ce réflexe sert, à la base, à protéger les muscles pour les empêcher de se déchirer ou d’aller dans une amplitude trop grande pouvant blesser le muscle. 

En espérant que ce petit article vous permettra d’éclairer vos connaissances en lien avec les étirements et n’oubliez pas que dans tout ceci, c’est de trouver la formule qui vous convient le mieux et avec laquelle vous ressentez le plus de bienfaits !

-Carol-Ann xx